A gauche : les forts doivent aider les faibles

Les aléas d’un d’un destin semblent menacer le destin d’une idée. Un homme providentiel semblait surgir, il a les mérites d’une belle idée de la liberté. Celle de jouir, et de ce point de vue c’est un bel exemple de notre héritage le plus fort, celui du libertinage. Saluons cette idée, Sade en a subit les conséquences.

Qu’il soit pris au piège de sa testostérone, ou simplement d’un coup monté, ne change rien. Il souffre ce que vivent des millions d’emprisonnés. Ceux qui vont en prison ne sont pas les traitres du droit, mais ceux qui s’égarent dans les limites des normes. Injuste ou non, le destin des peuples ne se résoud à celui des aventures, mais à l’épreuve de la norme.

L’essentiel est ailleurs, il est dans un projet de société. Que souhaitons nous ? Le dictact des classements, des rangs, d’une aristocratie recomposée qui compose dans l’argent et les titres la force de son hégémonie, ou cette société ouverte qui donne aux aventures le bienfait de faire venir à sa tête ceux qu’on attendait pas. Choisissons-nous la médiocrité de l’excellence ou la beauté de la diversité ?

Je ne veux pas de l’Amérique, de cette démocratie cruelle qui emprisonne un citoyen sur cent. Je préfère cette social-democratie asthénique qui préserve tous ses enfants, y compris les débiles, les faibles d’esprits et de corps, celle qui refuse le progrès pour maintenir le bien-être de ses plus faibles.

Nous hésitons en Europe, malheureusement, quand le monde entier rêve de nous. D’un monde juste et reconnaissant, d’un monde qui met sur le bord des autoroute des piste cyclables, d’un monde qui donne aux démunis le moyen de vivre, d’un monde qui fait de la santé et de l’éducation des enjeux qui ne dépendent pas de la richesse.

Nous avons inventé un monde qui est l’espoir du monde qui est en train de naître. Nous avons été ceux qui pourtant ont pillés les richesse d’ailleurs. Ayons cette honnêteté d’avoir inventé un autre monde et la responsabilité d’en avoir détruit beaucoup d’autres. Notre projet politique a traversé l’esclavage, le totalitarisme, toutes les épreuves de l’histoire. Il nous a amené, exsangues, à cette idée simple que la cruauté de la démocratie doit être combattue si elle se fonde sur la seule propriété et la seule loi du marché. Nous en avons vécu les folies. Nous avons pensé aussi qu’il faut redistribuer la richesse.  Nos douleurs ont ceci de bon que nous avons découverts aussi la bonté, nous pouvons être au pied du tribunal avec la vertu d’avoir trouvé une forme de raison.

Cette idée est la plus belle des idées. Ceux qui s’enrichissent ont une dette envers les autres. Car leur richesse vient de ce qu’ils ont volés. Nous respectons leurs actes de gloire, nous respectons leur victoire, mais le prix à payer du triomphe est de donner à chacun les moyens de vivre. Que la compétition règle l’ordre de la société n’est pas une chose que l’on conteste, mais le devoir de ceux qui gagnent est de rendre.

Aucune société stable ne peut se faire sur le dos des autres. C’est l’idée essentielle qui est au cœur de la responsabilité sociale. Soyons nous à droite ou à gauche, choisissons nous l’ordre du mérite ou du besoin, la seule vérité est que lorsque la société génère des faibles, les forts doivent leur porter secours.

Laisser un commentaire