Un soleil impérial
Des marées solennelles
Le vent en brise d’est
L’onde parfaite déroule
L’onde parfaite déroule
chaque douze secondes
Frangée
Frangée
et creuse
La lumière aux couleurs de l’acier
Écailles de titane et de bronze en fusion
Le soleil
Au coucher c’est la forge en action
Soufflante et rougeoyante
En haut de la falaise
Contempler les feux de l’horizon
La bande noire et lointaine de l’océan
Couvre le silence du léviathan
Et le chant des sirènes
Et dans la nuit phosphorescente
L’ombres des méduses
Des flèches luminescentes
Les battements bleutés
Une lueur rose qui s’éteint
Des étincelles s’évanouissent
Des étincelles s’évanouissent
La chiure d’argent de la lune
L’or des étrons du soleil
Une pulsation,
l ‘eau en sa matière
L’organe, le corps
Des invaginations palpitantes
Le rythme d’une succion
lente et liquide,
méthodique
D’un vaste corps noir
Dans l’obscurité
Respire
Dans l’obscurité
Respire
Un cœur froid