Il n’y a pas de premier jour. Ce qui s’écroule le fait précipitamment quand le craquement s’est fait entendre depuis longtemps. Au moment où les murs s’effondrent il y a déjà des roches qui dévalent le flanc des falaises et la végétation nouvelle colonise la poussière.
Les graines remuées, ventilées sont déjà à l’œuvre poussant des pousses dans les décombres, exposées aux rayons de lumière.
Il n’y a pas de premier jour que le dernier, juste le temps qui accélère avant de retomber en vagues graves sur la plage. Un jour passe avec l’autre, et parfois c’est avec un tremblement de terre, la falaise prend un autre visage mais l’océan imperturbable frappe ses flancs sans relâche.
Il n’y a pas de premier jour, il n’y en a pas de dernier, il y a la vie qui parfois prend de grands virages en très peu de temps, elle vire vers le ciel aussi facilement qu’elle plonge au cœur de la terre.