Les chemins de la connaissance

La connaissance ne poursuit pas qu’un projet. Elle s’est engagée depuis longtemps dans trois directions. La première est celle de la généralité, fixer en peu de mots, peu de signes, les principes qui organisent le monde dans sa pleine étendue et à toutes les échelles. La seconde est celle de la contingence, comprendre comment en un point un événement s’est produit.  La troisième est celle de la représentation, comment la chose là peut prendre forme dans une région de l’imaginaire.

La connaissance n’est pas qu’une disposition. Atteint-elle l’essence ? Reste-t-elle une métaphore ? Se purifie-t-elle dans le test empirique ? Ses objets disparaissent à mesure qu’elle découvre des sujets. Découvrant ses limites elle doit se satisfaire de coexister avec d’autres formes dans cette idée de conscience du monde. La science s’ajoute au sensible, mais ne le remplace pas. La chose qui se retire naître un savoir qui se réalise dans l’amour. Cet unique passage vers l’altérite. Nous pouvons connaître sans théorie par le sensible et l’imagination. Une connaissance que rien ne vérifie.

Nous ne savons que dans les limites de la pensée, et le monde se manifeste sérieusement juste un peu au-delà de cette pensée. Le savoir ne résout pas la question du monde, il en élucide l’histoire, les tensions, les régularités, les abords. Aurions nous planter nos pieux ici et là pour tracer les routes du monde/ Pourrions nous réunir au moment tout les brins de l’histoire. Fussions nous les maîtres des masques et des tableaux. Ce que nous connaissons, pour se construire, demande cette empathie, cette aspiration, les fibres les plus fines, les messages les plus obscur, le frôlement au doigt, une mélodie enveloppée de vent, un rien qui donne tout à l’autre, et tout de l’autre.

Et dans cette obsession qui met à l’ouvrage du les sens du corps, de l’esprit de l’âme, sensible à la moindre fibre et le moindre rayon, sentir et prendre prise là où un être illisible fait au moins sentir les épaisseurs de son existance. Que des choses nous n’en connaissions pas la nature il faut reconnaître qu’au moins leur être est à la portée de nos sens et de notre intelligence.

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