L’objectif et le subjectif

 

 

Ce qui est propre à l’objet se représente universellement et absolument, le subjectif n’a de sens que nourri du sujet, de ce qui représente. En découle deux grands fleuves intellectuels, celui du réalisme, qui est un idéalisme aussi bien que peut s’affirmer matériel, et celui de la phénoménologie.

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Avant d’annoncer que les fleuves coulent vers deux océans dont la nature est le rapport à la connaissance, réexaminons ces deux notions. L’objectif moins que l’absolu est le reproductible. Pourvu que le sujet d’une représentation puisse bénéficier de l’éternité et sa vision subjective devient d’une terrible objectivité. Avec moins d’extrême c’est la position originelle des constructivistes que l’on retrouve. Dès lors que plusieurs acteurs, en un temps donné, s’emparent d’une irréalité, une croyance ou une superstition, dans la mesure où cette irréalité conduit leurs actes de manière régulière, nous avons affaire à un objet. La subjectivité des sujets sociaux est l’objet de la connaissance sociale : comment se construisent des réalités à partir du néant ? L’imaginaire est-il rien ? Il faudra bien penser l’objectivité de ce qui n’est pas.

L’objectif est le reproductible, ce qui traverse les sujets, une forme stable, qui se reproduit, une institution, celle chose la dont la phénoménologie est partagée par tous, et se poursuit avec le temps. Il n’y a qu’un océan qui accueille les deux fleuves. Celui de la représentation, déchirées entre les permanences de sa substance, le trait, les couleurs, et les vibrations de son expérience variant d’un sujet à l’autre. On ne pourra défaire leurs eaux.

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